Le thème de la bienveillance au travail est un sujet assez récent qui intéresse un nombre croissant d’entreprises. 


Il existe par exemple aux USA un « Centre international pour les organisations bienveillantes » depuis 2014 (ICCO) et des conférences comme  « l’empathie et la compassion dans la société »,  ou « Sagesse 2.0 » dont les speakers se nomment Pierre Omidyar (fondateur d’E-bay), Karen Mai (VP Talent chez Google), Jeff Weiner (PDG de Linked In)…

Le management se doit de devenir « bienveillant ».


En effet, on se rend compte que le management peut être toxique, générateur de stress, de  contre-performance, et du fameux « burn-out », avec à la clef, un coût énorme pour la santé des hommes et celle des entreprises.



Alors, comment un manager peut-il exprimer sa « bienveillance » ?



Tout simplement en considérant que la personne en face de soi est un être humain dans toute sa complexité, avec ses forces et quelquefois ses failles. Que cette personne est un collaborateur à part entière, qui apportera toujours quelque chose de valable, et qui doit être respectée à tout prix. Tolérance, non-jugement, reconnaissance sont les ingrédients clefs de ce nouveau type de management. Avoir une attitude positive, confiante, ainsi que savoir coopérer et se mettre en retrait en cas de besoin sont tout aussi importants. L’arrogance doit faire place à l’humanité et à l’empathie, car, comme l’a si bien dit Pierre Rhabi :



« Le simple bon sens a confirmé que la coopération est bien plus efficace et salutaire que la compétition pour résoudre les problèmes »



Seulement, il n’est pas si simple de concilier les obligations du management avec la dimension émotionnelle. Beaucoup ont peur de passer pour trop gentil, trop naïf, et craignent de voir leur « autorité » chavirer, alors qu’en réalité c’est tout le contraire qui se passe.


Pour changer les mentalités et pouvoir appréhender cette forme de management bien plus efficace, Coverdale propose un séminaire spécifique sur le leadership bienveillant.

 

On assiste aussi à l’émergence d’un « capitalisme conscient », avec des figures de proue comme Container Store, Starbucks, Trader Joe’s, Patagonia et Whole Foods Market, qui veulent que l’entreprise aille au-delà du profit, et fasse grandir une culture de confiance, authentique, innovante et bienveillante, pour le bien-être et la croissance de toutes ses parties prenantes, que ce soient les employés, les partenaires, les clients…En fait, la richesse n’est plus seulement financière, elle se traduit sur le plan intellectuel, social, affectif, spirituel, physique et écologique…Les notions de responsabilité, de lucidité, de rejet de la violence comme moyen de résoudre les problèmes,  et d’harmonie avec la nature sont au cœur de ce mouvement.
(article de la Harvard Business review : hbr.org/2013/01/cultivating-a-higher-conscious)